• 11/09/2024

Valorisation de la Recherche Scientifique aux Comores : L’heure est aux récompenses

Dans un discours captivant, l’Administrateur de l’Université des Comores a exprimé un profond engagement envers l’essor de la recherche scientifique au sein de l’institution. L’Université des Comores s’est fixée pour objectif de devenir un “ vecteur de cohésion sociale et de développement économique ”. Cette vision a été réaffirmée lors de l’Atelier d’appropriation du Plan Comores Emergent en juillet 2021, où l’accent a été mis sur le rôle crucial de la recherche universitaire dans ce processus. La cérémonie de remise des prix des meilleurs articles scientifiques, témoigne de la volonté de motiver et encourager la recherche scientifique aux Comores. Le projet CRIT-FSPI, financé par l’Ambassade de France en Union des Comores, joue un rôle majeur dans cette dynamique, avec des activités allant de l’évaluation des laboratoires à la mise en place de l’école doctorale. Ces efforts s’inscrivent dans la lignée des priorités du Plan de Développement quinquennal de l’Université des Comores, qui accorde une place centrale à la recherche et à l’innovation. La première édition de “ Valorisation de la recherche scientifique aux Comores ”, initiée dans le cadre du projet FSPI-CRIT, est une étape significative pour motiver les chercheurs et stimuler la recherche scientifique locale. L’événement vise à promouvoir le développement local par le biais de la recherche scientifique et à soutenir activement les chercheurs, en particulier les jeunes chercheurs, dans leurs démarches scientifiques. Ce mardi 19 décembre, à la Faculté des Sciences et Techniques (FST), trois (3 ) prix ont été remis pour ces recherches : . La recherche du Docteur MALIK AHAMADI ( Enseignant - chercheur en Physique Énergétique - FST): Il a brillamment abordé le défi de la distillation, mettant en lumière des problèmes cruciaux tels que la chaleur générée et le besoin d’énergie. Sa recherche novatrice a exploré la transformation de la chaleur dégagée par le processus de distillation en une source d’énergie viable. Les conclusions sont remarquables : il a démontré la possibilité de générer jusqu’à 5 kW d’électricité à partir de cette chaleur. L’impact à long terme de cette découverte est significatif. En créant de l’électricité de manière plus économique via le processus de distillation, cela adresse non seulement un problème énergétique, mais contribue également à résoudre le problème du réchauffement en captant efficacement la chaleur produite. Cette approche ingénieuse offre une solution potentiellement généralisable à grande échelle, ouvrant la voie à la résolution de problèmes liés au réchauffement climatique et à la création d’énergie plus abordable. La recherche de Malik Ahamadi marque ainsi une avancée prometteuse dans le domaine de la durabilité énergétique. . La recherche du Docteure ANDILIA MOHAMED , responsable de l’Herbier national / Enseignante - chercheuse à la Faculté des Sciences et Techniques ( FST) et docteure en écologie végétale appliquée, a été récompensée pour son travail exceptionnel sur l’inventaire floristique de l’île de Ngazidja. Son étude exhaustive a permis d’identifier 1304 espèces, dont 919 sont indigènes aux Comores et 300 sont des introductions. Notablement, parmi les espèces indigènes, 19 sont nouvellement répertoriées pour l’île de Ngazidja, bien qu’elles aient été précédemment observées à Madagascar et à Mayotte. De plus, cinq espèces endémiques aux Comores, uniquement observées à Mayotte jusqu’alors, ont été identifiées au cours de cette recherche. La consistance de sa recherche réside dans l’établissement d’un inventaire complet, couvrant toutes les plantes de l’île de Ngazidja, depuis le niveau de la mer jusqu’au sommet du Karthala, et de l’est à l’ouest. Cette contribution remarquable enrichit notre compréhension de la biodiversité locale et offre des données essentielles pour la conservation et la gestion des écosystèmes de l’île. Ses recherches se poursuivront prochainement à Anjouan, puis à Moheli. . La recherche de Madame SOUDJAY ASNA (étudiante en Master ) , pour sa recherche novatrice dans le cadre de son master en sciences agricoles, axée sur la valorisation des produits de rentes. Sa recherche s'est concentrée sur les micro-organismes habitant les feuilles de mangroves dans la région d'Ouroveni à Mbadjini. L'étude a examiné deux facteurs clés, la couverture de la canopée et la salinité de l'eau de mer, en raison de l'importance des micro-organismes dans les relations biotiques avec les plantes. Les résultats ont révélé que, de manière générale, une canopée plus fermée favorise une plus grande abondance de micro-organismes. De plus, l'influence de la salinité de l'eau de mer sur ces micro-organismes a été examinée pour évaluer son impact positif ou négatif. Cette étude contribue significativement à la compréhension des facteurs influençant la vie des micro-organismes dans les mangroves, offrant ainsi des informations cruciales pour la préservation de ces écosystèmes vitaux. Soudjay Asna s'est distinguée par son engagement dans la recherche scientifique liée à l'environnement local. L’évolution remarquable de l'Université, du CNDRS et de l'INRAPE depuis leur création souligne l'engagement continu envers l'enseignement et la recherche scientifique aux Comores. Le projet CRIT- FSPI, en soutenant vigoureusement les chercheurs, reconnaît l'importance de la reconnaissance à travers des prix de distinction. Cette approche globale renforce l'impératif de valoriser les contributions exceptionnelles des chercheurs, stimulant ainsi l'avancement continu de la recherche scientifique au sein de ces institutions clés.